Les flammes
de l’enfer
David Fines
1
Les yeux écarquillés, il
contemplait, surexcité, le brasier.
Il regardait les flammes s’élever dans le ciel d’encre tout étoilé avec
une fascination sans borne. Il en voyait des rouges, des grenat, des orange,
des jaunes, des vertes, des bleues, des presque blanches. C’était un bouquet de
couleurs brillantes, de teintes lumineuses, de chatoiements tout en nuances cristallines,
qui se bousculaient, qui se torsadaient, qui se modifiaient, se transformaient
continuellement, inlassablement; une effervescence de mouvements, de lancées,
de volutes, qui l’éblouissait, qui l’hypnotisait littéralement. À genoux à même
le sol, il en frissonnait d’extase. Il jouissait des frissonnements qu’il
sentait lui courir sur le dos et le ventre. Il n’y avait aucune limite à son
excitation; il trépidait.
C’était à la fois un feu d’artifice, un feu de joie et un bûcher de
sorcières. C’était un spectacle éblouissant, féérique, magique, surnaturel,
dont il sentait les forces occultes vibrer, les mystères s’exprimer, les
maléfices, instantanément libérés, remplir l’univers. C’était comme s’il avait
libéré les énergies les plus secrètes, inconnues, celles de la matière même,
enfouies au plus profond de la substance. C’était à la fois le début de l’univers
que la fin du monde. Un incandescent théâtre, prodigieux, fantastique,
incontrôlable, et c’était lui qui en était l’auteur.
Il avait toujours aimait le feu, ses flammes, sa chaleur, son énergie,
ses étincelles, ses bruits, sa fumée, son odeur… Il devrait dire ses odeurs, l’odeur était toujours
nouvelle, toujours différente; car comme il devrait les feux, car aucun feu n’était semblable à l’autre, chaque feu
était unique, chaque incendie était nouveau, était un recommencement, était à
découvrir : petits, grands, intenses, forts, rapides, puissants, rugissant,
couvant sous les cendres… Il ne s’en lassait pas.
Cette envie avait commencé quand son père brûlait des tas de feuilles
mortes et qu’il l’avait imité. Puis, ça avait été des tas de branches qu’il avait
allumé, des planches, des rondins, puis d’autres choses encore, des cabanes
qu’il construisait en une semaine puis auxquelles il mettait le feu et qui se
consumaient en une heure à peine.
Cette nuit-là, c’était son apothéose. Il avait allumé sept incendies.
Celui-là, le plus beau de tous, était le septième.
Les poutres de la maison flambaient
intensément, les clous se fendaient, les vitres éclataient, les tôles de toit,
chauffées au rouge, se disloquaient. Le mur d’avant était tout près de
s’écrouler. Il savait qu’il ne devait pas rester, qu’il ne devait pas regarder,
mais c’était plus fort que lui : il ne pouvait détacher ses yeux sur ce
spectacle grandiose, solennel. Il savait que les gens pouvaient venir, et qu’ils
allaient venir. Il devait enfourcher sa moto et déguerpir, au plus vite. Mais
c’était impossible. Il restait là à demi-caché dans les sous-bois, les yeux
rivés sur la maison de bois qui brûlait d’un feu d’enfer. Celle-ci avait été
facile, cette vieille maison de ferme tout en bois, en bois devenu sec avec les
années, avec ses meubles en bois, ses escaliers de bois. Elle avait pris d’un
seul coup; une flamme de briquet, un peu de papier, un peu de petit bois. La
galerie s’était mise à flamber immédiatement. Wououff, tout s’était embrasé !!
Et maintenant les immenses et majestueuses flammes s’élevaient dans les airs,
dans le ciel noir de la nuit, toujours plus haut, les étincelles jaillissaient
plus haut que les étoiles, les tisons retombaient en d’harmonieuse courbes
autour du brasier. Il lui semblait que ses flammes allaient jusqu’à rejoindre
les flamboiements éternels des étoiles, allaient alimenter les astres au cœur
de galaxies, tout là-haut aux confins de l’univers, et qu’alors elles
s’unissaient, se mariaient en brûlant les unes et les autres de concert.
Il avait longuement préparé
cette nuit magique, fantasmagorique. Il avait bien planifié son grand-œuvre. Il
avait longtemps désiré ces moments. Et ça y était ! Maintenant il pouvait les
vivre tout son saoul. Il sentait une sorte de sourde folie monter en lui, le
pénétrer, s’irradier intrusive en son esprit. Pour se préparer, il avait
plusieurs fois fait l’aller-retour sur le rang Brookdale, d’un bout à l’autre,
depuis le village jusqu’à l’embranchement de Pine Hill. Il avait pris le temps
même d’explorer chacun des petits chemins qui en partaient, à l’affut, aux
aguets, à la recherche des cibles idéales. Il avait judicieusement choisi six
habitations, de chalets inoccupés en cette saison d’automne, et selon son plan
élaboré point par point, il y avait mis le feu l’un après l’autre. Il lui avait
été facile de repérer, pour chaque bâtiment, l’endroit parfait pour allumer son
feu et provoquer l’incendie, pour la meilleure combustion, pour que tout brûle
et se consume : un réservoir de pétrole à l’arrière, une boîte électrique,
un tas de déchets, un amoncellement de vieilles planches. Il lui fallait faire
vite, il voulait faire vite, et il
avait fait vite, allant de l’un à l’autre sur sa moto. Il se désolait de ne
pourvoir être sur place en six lieux à la fois. Il en rageait presque. Mais il
le savait, c’était impossible.
Il avait accompli sa tâche; les
six habitations brûlaient formidablement en illuminant la nuit étoilée de mille
feux. Et soudain, en partant, en s’en retournant dans sa retraite, il avait
aperçu de son œil droit la vieille maison de ferme, un peu en retrait, qu’il
avait éliminée parce qu’elle était occupée. Il avait vu quelque chose qui lui
offrait toutes les tentations : la voiture du propriétaire n’était pas à
sa place le long de la maison, le vieux monsieur Trudel était parti ! La voie
était libre, toute grande ouverte.
Il n’avait pas résisté; il ne pouvait pas résister. Il n’avait plus de
carburant, mais c’était un détail insignifiant dont il se moquait et qui ne
faisait que l’exciter davantage. Fébrilement, il avait sorti son briquet, avait
amassé quelques brindilles et, bénédiction des dieux ! avait trouvé un vieux
papier mouchoir qu’il avait humecté d’un peu de l’essence de sa moto; c’était
suffisant. Le feu avait pris sous la galerie, et, rapidement, s’était propagé à
toute la veille maison en bois. Le feu était encore plus beau que les autres,
encore plus grand, encore plus coloré, encore plus chaud, encore plus brillant
dans la nuit. Il ne pouvait en détacher les yeux…
Il devait partir, même s’il ne le voulait pas. Il ne s’était que trop
attardé. Au loin, il lui semblait entendre les premières clameurs, des cris,
des exclamations, des appels, des klaxons. Les secours s’organisaient. Les
pompiers du village et sans doute même ceux des villages voisins, allaient
arriver, même s’ils ne pourraient faire grand-chose. D’ici qu’ils arrivent
jusqu’ici, il serait loin. Peut-être reviendrait-il leur prêter main forte. Ouais, c’est ça. Il sortit de sa semi-cachette.
Il était en nage. La chaleur était suffocante, juste à souhait. Pendant
quelques instants, il craignit que les flammes de l’incendie s’accrochent aux
grands pins qui entouraient la maison. Non,
non, il ne faut pas que toute la forêt brûle! Les aiguilles des longues
branches les plus proches avaient roussi.
Il enfourcha sa moto. Il n’avait laissé aucune trace. Il jeta un
dernier long regard au brasier et d’un mouvement du pied déterminé sur le
démarreur, il fit partir le moteur. Il effectua un demi-tour et, tous feux
éteints, disparut dans la nuit.
2
Cette région où se rejoignent et
se confondent les Basses-Laurentides et la vallée de l’Outaouais est longtemps
demeurée en dehors des routes commerciales et des circuits touristiques, et
même aujourd’hui on la frôle, sans s’en apercevoir, au nord et à l’est en
allant dans les centres de ski populaires des « Laurentides » et au
sud et à l’ouest en fréquentant les nombreux sentiers de marche du Parc de la
Gatineau. Il est vrai qu’à part la forêt, la région offre très peu de
ressources.
Vers le milieu du 19e siècle, alors que les vastes et
florissantes forêts de la vallée du Saint-Laurent s’épuisaient, les compagnies de
coupe, appartenant bien sûr aux hommes d’affaires anglophones de Montréal et
d’Ottawa, s’en étaient venues en flairer le potentiel économique. Ce potentiel
ayant été jugé convenable, on avait exploité les forêts pendant quelques
décennies. On avait coupé tout d’abord érables, bouleaux, merisiers, hêtres
bouleaux jaunes, ormes, feuillus à haute densité, puis les autres espèces, noyers,
peupliers, saules, tilleuls et trembles, à faible densité, enfin les résineux,
cèdres, cyprès, épinettes, pins, sapins, pruches. Puis les compagnies forestières
étaient reparties, bénéfices en poche, sans savoir rien apporter à l’économie locale.
Il ne reste de cette époque que l’usine de fabrication d’allumettes à partir de
copeaux de bois de Turso, et de nombreuses traces dans la toponymie.
Les rivières étant de trop
faible débit pour transporter, les billots jusqu’aux moulins, on avait surtout
utilisé les charrettes (ou les traîneaux) à chevaux, puis les camions. C’est ainsi
que s’était constitué tout un réseau tentaculaire de petites routes et de
chemins sans issue, dont plusieurs étaient devenus impraticables avec les
années. Toutes ces routes avaient des appellations anglaises : Riverside, Pine
Hill, Brookdale. C’était des routes tracées à la hâte pour les charriots et/ou les
camions, tout en zigzags, en détours et en crochets. On procédait ainsi : une
petite équipe venait faire une évaluation du d’une colline ou d’une vallée et
quand ça on valait la peine, un contremaître était nommé pour établir un
chantier de coupe. Il engageait des bucherons, et il leur faisait défricher le
chemin à la force du bras et de la hache. Ce nouveau chemin alors, le plus
souvent, prenait le nom du chef de chantier : Thompson, Elliott, Barnaby,
Nelson, O’Connor.
Le chemin Brookdale était le
chemin qui s’avançait le plus à l’intérieur des terres. Il serpentait sur plus
de vingt-cinq milles (comme on comptait les distances à l’époque); il enjambait
six fois la Petite rivière Rouge, par
des ponts en bois, puis plus tard en béton. Les eaux en étaient vraiment
rougeâtres à cause des particules de fer qu’elle contenait et qui rouillaient.
Au printemps, elle descendait rapidement en cascades bruyantes; en été, son
débit diminuait de moitié et les pêcheurs patients pouvaient prendre quelques
truites paresseuses. Le chemin Brookdale épousait les collines, il contournait
les rochers. Certaines sections, bordées de boisés épais, demeuraient dans
l’ombre toute la journée. Les paysages des alentours étaient alternativement
verts au printemps, jaunes en été, multicolores en automne et d’un blanc
immaculé en hiver, probablement la belle saison. Il allait se terminer au
croisement de Pine Hill. Là, en prenant à gauche, on redescendait aussi
laborieusement qu’on était venu vers les autres villages de la vallée glacière,
jusqu’au Lac-au-Sable. C’était un village plus grand que Noyan, surtout couru
pour son magnifique lac entouré de forêts de feuillus et sa toute aussi belle
plage de sable fin. Le lac sur toute sa partie est était peu profond. Il
descendait très tranquillement et on avait encore pieds à plus de trois cents
mètres de la plage. Un délice pour les enfants et les jeunes. Un lieu idéal (si
on oubliait les mouches noires) pour les camps de vacances. Au milieu du siècle
dernier, le pasteur et la communauté de l’église de Noyan y avaient construit pour
cela quelques cabanes en rondins pour permettre aux enfants de la campagne et
de la ville de se côtoyer dans un environnement sain et agréable. Mais, au
milieu des années soixante-dix, il y avait eu un étrange accident et le camp
avait été fermé.
Si on continuait tout droit à
l’embranchement de Pine Hill, on n’allait pas bien loin. Le chemin se terminait
en cul-de-sac au bout d’un kilomètre à peine. À cause d’un terrain marécageux, la
forêt changeait; sans grande valeur commerciale on n’y avait pas pratiqué de
coupes.
À droite, cependant, on
redescendait vers le sud et avec bien des lacets et des courbes des montées et
des descentes au milieu d’un décor sauvage et pittoresque, on rejoignait
quelques hameaux et lieux-dits isolés. Puis, après la ligne de partage des
eaux, on redescendait rapidement vers la vallée de l’impétueuse Rouge (la Grande Rouge comme on disait) qui allait se jeter presque quarante
kilomètres plus au sud dans l’Outaouais aux abords du village de Pointe-aux-Chênes.
Plusieurs centres de plein-air y avaient pignon sur rue, principalement pour
offrir, particulièrement au printemps, aux amateurs de sensations fortes la descente
de la rivière en rafting.
Le chemin Brookdale avait longtemps été une route de gravelle, toute
juste large pour permettre à un camion de circuler. Pour que, au temps de la
coupe de bois, deux véhicules puissent se croiser, on avait aménagé un élargissement
à certains endroits.
Dans les années soixante, lors de l’importante rénovation de la route
de Montebello à Noyan, un premier tronçon avait été asphalté, un demi-kilomètre
jusqu’au premier pont sur la Petite Rouge. Quelques trente ans plus tard, une
autre portion de trois kilomètres, jusqu’au deuxième pont qu’on avait
entièrement reconstruit pour l’occasion, avait été asphaltée. Puis enfin un
autre vingt ans plus tard, un peu avant l’an 2000, le Gouvernement – on ne
savait pas trop lequel – avait décidé de tout faire jusqu’à l’embranchement de
Pine Hill. Le chemin Brookdale était devenu beaucoup plus rapide et rectiligne,
mais il avait perdu beaucoup de son charme et de ses mystères.
À la fin de la période
d’exploitation forestière, quelques ex-bucherons libérés avaient acheté à petit
prix une terre pour devenir agriculteurs en épousant une fille du coin; mais c’était
des terres de roches, improductives, à peine suffisamment fertiles pour faire du
fourrage. Les familles vivaient en autarcie; elles arrivaient à ne pas mourir
de faim en entretenant un jardin avec force fumier et autres déchets
domestiques. La pêche et la chasse ajoutaient du gibier et du poisson à
l’alimentation quotidienne. Les gens étaient soit pauvres soit très pauvres; et
ils devaient travailler dur, très dur, de l’aube au crépuscule. Plusieurs
familles avaient vivoté ainsi quelques temps, avant d’abandonner et partir en
ville.
Le dernier, un certain Paul Blanc, était parti au milieu des labours. C’est
son père, Herménégilde Blanc qui avait acheté, avec son petit pécule accumulé
dans les coupes de bois, et défriché cette terre du chemin Brookdale. Il avait
compté jusqu’à une dizaine de vaches, un cochon, des poules. En plus de la
grande maison familiale, il y avait sur son terrain, une première grange pour
les outils, les instruments oratoires, le bois; puis une étable, une porcherie,
un autre grange pour le foin et enfin, de l’autre côté, un hangar pour ranger
les véhicules, tous construits en bois. Lui et sa femme, Georgette avec eu neuf
enfants; même chez les protestants, il y avait des familles nombreuses, à la
seule différence que l’éducation étant davantage considérée, tous les enfants
avaient au moins atteint la fin du primaire à l’école de Noyan.
Mais les enfants étaient tous partis les uns après les autres. Seul
l’un des fils, Paul, avait voulu reprendre la ferme, avec l’une de ses sœurs
Mariette, qui était veuve avec deux enfants; son homme Hubert, avait été tué
par un cheval emballé. La ferme aurait pu être plus productive si elle avait
été plus grande et si elle avait été dotée de machinerie plus moderne. Mais
Paul pratiquait une agriculture selon modèle artisanal. Pour charger sa
charrette de foin en vrac, charrette tirée par des chevaux, il se servait
encore du chargeur de son père qui datait du 19e siècle. La traite
des vaches se faisait bien sûr manuellement. Il n’avait pas senti le besoin
d’acheter même une centrifugeuse pour séparer le lait de la crème; d’ailleurs,
malgré l’électrification des derniers rangs à la fin des années 1940, il
n’avait pas l’électricité sur sa ferme, ni l’eau courante. Il y a avait une
pompe manuelle dans la maison pour le besoin du ménage et pour la ferme on
allait chercher l’eau au puits. On s’éclairait avec des lampes à pétrole et les
toilettes étaient des bécosses adossées à la grange. Le Gouvernement provincial
avait implanté une réforme des méthodes agricoles dans les années 1960, qui
interdisait aux agriculteurs, par exemple, par mesures d’hygiène, de vendre leur
lait dans des bidons directement à la beurrerie du village; ils devaient s’équiper
de trayeuses électriques modernes et entreposer le lait dans des contenants
stérilisés et réfrigérés. L’agriculture industrielle était née. Mais Paul Blanc
en était restait à la marge. Il s’était longuement penché sur l’achat d’un
tracteur, mais à la fin il s’était dit que ça n’en valait pas la peine.
Il avait terminé de labourer son champs, un peu en arrière de sa
maison. Il avait rentré son cheval fourbu, cette brave bête, avait rangé sa
charrue; il avait fait la traite du soir. Et il était rentré dans sa maison. Au
moment où il franchissait le seuil, il s’était fait, tout bêtement, un tour de
rein. Ce n’était pas le premier. Paul avait toujours « dur à son corps ».
Il avait eu deux doigts arrachés, des pieds écrasés par les sabots, des durillons
aux mains. Mais ce dernier bobo, avait été de trop. Le lendemain, alors qu’elle
préparait l’omelette et le café du matin, il avait annoncé à sa sœur qu’ils
partaient. Ils avaient fait un ballot de leurs affaires; Paul avait attelé,
tout mis dans la carriole, avait donné ses quatre vaches à George Groulx, un
agriculteur du village et était partir seul mourir quelque part. Mariette était
partie à Buckingham où vivaient déjà ses deux fils. Pendant plusieurs années,
les gens qui passaient par le chemin Brookdale pouvaient voir, en levant la
tête par-dessus le faîte des arbres, son champ labouré demeurer là, tout seul, comme
une relique, affrontant toutes les intempéries, graduellement se faire envahir
par les broussailleux; puis par les peupliers et les bouleaux.
La terre de Paul Blanc, comme
plusieurs de ces anciennes terres avaient été rachetées par des citadins qui
s’étaient fait construire des chalets pour venir y passer l’été. Deux ou trois
seulement y avaient une maison habitable
à l’année. Ils s’étaient fait raccorder aux poteaux du réseau électrique, et ils
avaient installé des pompes qui leur fournissaient l’une des eaux les plus
fraîches et les plus pures du pays. Ils se trouvaient en pleine nature, la
tranquillité, dans le calme, la paix, le silence, le chant des oiseaux. Il y avait
des lacs pour pêcher; et pour les amateurs de chasse des boisées en suffisance.
La terre de Paul avait changé deux fois de mains, avant, dans les années 1980, être
acquise par un certain Henri Trudel, un homme d’affaire de Gatineau.